Le tout début:
Pour moi, L’acte de création est ce moment ou naît l’acceptation en conscience de ce que je ne saisis pas encore et qui se manifeste sans que je n’y sois pour quelque chose.
L’œuvre dévoile d’elle-même la subtilité de son essence et je suis celle qui, d’un coup d’œil, la perçois pour la première fois.
Cela relève du merveilleux, du plus exquis de ce qu’offre la vie, c’est à dire de la joie de l’accomplissement tout en s’amusant.
Premier pas:
C’est avec un crayon, communément appelé à l’époque un crayon au plomb et aujourd’hui gradué pour la grandeur de l’art en crayon graphite, que l’amour me foudroya. Quand je l’ai fait glisser pour la première fois sur une feuille de papier , un peu après mes premiers pas, c’est dire à quel point j’en étais à mes début, je fus conquise et je ne m’en suis jamais remise.
Beaucoup y voyait un danger mais de mon côté je n’avais qu’une idée, trouver où se cachait l’objet de mon désir.
Ce souvenir rapporté par ma mère ainsi que mes efforts et stratégies pour renouveler l’expérience miraculeuse de cet objet qui entre mes doigts transformait la feuille blanche en une surface se recouvrant peu à peu, et cela grâce à moi, en quelque chose d’inattendu, d’étonnant et de tout à fait inespéré à mes yeux, me transforma à tout jamais.
J’étais alors et pour toujours consumée par cet appétit, cette soif de recréer le délice que procurait cet instrument entre mes mains ainsi que l’exaltation de voir surgir du néant ce quelque chose qui n’existait pas au paravant et qui tout à coup prenait vie.
C’est ainsi qu’est née ma passion pour le dessin; par la suite ma petite Mamie introduisit par le biais du crayon de cire un essentiel à ma vie de crayonneuse, fini la gribouilleuse j’étais parti pour la gloire, la couleur entrait dans ma vie.
Ma passion, mes amours:
L’apprentissage de ce monde sans pareille se déroula avec l’assurance tranquille de l’enfance, sur une note de réjouissance constante, j’étais en mode « ré-création » à temps plein jusqu’au premier jour classe.
Je me languissait depuis longtemps de ce moment ou j’entrerais dans cet établissement de la noble connaissance mais le désenchantement fût abyssal. Le rythme c’est cassé et je n’ai eu d’autre recours que de me réfugier dans l’imaginaire et succomber aux rêves pour m’emporter hors de ce cauchemar.
Pour conclure, ma carrière d’étudiante débutait sur une note bien en bas de la moyenne, (les coquilles dans mes textes en sont la preuve indéniable), et se poursuivit ainsi jusqu’à ma dernière cession universitaire. Bonne dernière en cours mais toujours première à rêvasser, ça a porté fruit… un peu plus tard!
Maintenant, je me consacre à l’art numérique, c’est-à-dire d’œuvres virtuelles entièrement réalisées par ordinateur à l’aide d’un stylet électronique et d’une tablette graphique.
Cet art m’invite à explorer de nouveaux mondes, un univers où tout est possible, un espace de pure joie, un lieu profond et intime qui est au dedans tout près de mon cœur… et je n’ai qu’à le rêver pour le réaliser…
Cette passion me transporte depuis plusieurs années maintenant et le plaisir de créer se déploie dans un monde de possibilités que je n’aurais crues possibles auparavant.
J’ai totalement délaissé l’art traditionnel de la peinture que je pratiquais depuis toujours et me suis plongée totalement dans la création d’œuvres numériques.
Chacune d’entre elles, tant sur le site www.parmichelinetremblay.com ainsi que celles dans les articles de ce le blogue sont le fruit non pas de mon labeur mais de l’euphorie de la ré-création de mon enfance.
Pour terminer, voici un dessin, le croquis embryonnaire d’un animal qui de prime abord nous semble redoutable, pourtant ici nous avons affaire à une race de félins dont les valeurs sont associés à la protection, à l’élégance ainsi que d’un caractère discret. Sa douceur et la tranquillité de ces yeux se sont d’abord imposées à moi. Impossible d’y résister, son regard m’a envouté.
Le voici
Gloria M
Comments